déclenche une grève

Mouvement social. L'intersyndicale des enseignants

Depuis hier, lundi 11 janvier, aucun des établissements scolaires du public n'a ouvert ses portes, du primaire à l'Université. Ainsi a débuté la grève illimitée annoncée par l'intersyndicale. Le ministre de l'Education nationale, Kamaliddine Afraitane, a déclaré peu avant le déclanchement du mouvement que cette situation n'était pas “normale”. “Nous discutons avec les syndicats des enseignants, mais nous aimerions qu'ils trouvent une autre solution car les arrêts de travail illimités n'en sont pas une”. Par ailleurs, il a dit ne pas comprendre que pour leurs revendications, les syndicats s'adressent au secrétaire général du gouvernement au lieu de s'adresser directement au ministère de l'Education ; “Nous aimerions que les problèmes de l'éducation se règlent directement au ministère de l'Education”.
Selon les grévistes, les grèves illimitées dans l'éducation sont dues au fait que les revendications syndicales ne sont jamais satisfaites, sans compter l'accumulation des arriérés de salaire. “En tant que parent, je suis conscient que les grèves illimitées sont très mauvaises pour l'instruction de nos enfants, mais en tant que travailleur, cette situation est difficile à gérer”. Le secrétaire général du Sneuc, Mhadji Ali, abonde dans ce sens : “dans notre pays, il n'y a pas de classe moyenne, les enseignants de l'université vivent dans la précarité. La situation est pire pour ceux du secondaire ou du primaire. Si nous avons décidé de protester, c'est parce que la situation est vraiment difficile. Certains professeurs n'ont même pas les moyens de se rendre à leurs établissements”. Les enseignants de l'université ne devraient pas faire grève puisque l'université est une institution autonome qui devrait fonction avec une subvention de l'Etat. “Les salaires des enseignants ont été classés dans la dette intérieure, pourquoi les subventions de l'université ne sont-elles pas versées ?”, s'interroge Mhadji Ali.